Gaspésiens fiers et impliqués

Trop de bruit, trop fort, trop, de monde, pas assez d’argent, pas de stationnement, trop d’installations…

Vous savez, ces phrases classiques que l’on entend à plusieurs occasions lors des festivals. Toutes les raisons sont bonnes pour détester un événement qui se déroule dans notre quartier. À Gaspé, ce weekend, j’ai vu quelque chose de différent qui m’a rappelé ma jeunesse. Vous savez, l’époque où quand il y avait un événement, la ville au complet y était et ta tante réservait une table au souper spaghetti et au déjeuner des Chevaliers de Colomb. Vous savez, l’époque où on se parlait et on collaborait.

Faire partie du succès

Ici, j’ai discuté avec des entrepreneurs qui prêtent leurs remorques, leurs bras (oui gratis!), des commerçants qui collaborent à la programmation. J’ai croisé 250 citoyens bénévoles et fiers de porter ce t-shirt aux couleurs du FBMB. J’ai vu des devantures de maisons décorées pour l’occasion, j’ai vu des policiers flexibles et enthousiastes et un hôtelier faire 10 téléphones pour trouver une chambre à un visiteur à 11h le soir. J’ai vu des conducteurs laisser passer beaucoup de passants le sourire aux lèvres plutôt que de blasphémer la vaisselle du curé devant les détours et ralentissements.

J’ai vu des gens s’approprier une grande fête et mettre la main à la pâte pour son succès.

Les locaux ont vu le festival grandir dans ses moindres détails depuis 14 ans et il leur ressemble. À défaut de critiquer, il semble qu’à Gaspé, ils ont décidé de s’impliquer, parce que quand on fait partie du succès, c’est tellement plus facile de sourire!

Jean-Nicolas Perron